SCULPTURES EN PIERRE
À propos des sculptures en pierre
Sculptures en pierre en espaces publics
Autour des Esquisses (1992/1998)
Architectures de pierre (1987/1990)
À propos des sculptures en pierre
Mon apprentissage de la taille de pierre débuta en 1976 sur les bancs de l’IPSAM (Instituto Professionnale di Stato Artigianato Marmo), à Carrare, avec, comme premier exercice, la copie en marbre du visage en extase ou « transverbération » de Sainte Thérèse, par Le Bernin.
Deux questions se présentèrent à moi au cours de cette expérience: celle de la copie scrupuleuse d’une part, et celle de l’expression de l’ineffable d’autre part. Ces deux questions ont muri séparément, puis se sont rejointes en celle de la transcription, non pas ce ce qui a été déjà dit ou formulé, mais du monde en tant qu’il surgit à chaque instant informulé, inédit. Ce surgissement de l’invisible et son impossible copie ont constitué le moteur de mon travail en pierre dans La foudre gouverne toutes les choses, puis avec Etredir.
Ma rencontre avec le monde des carrières – carrières de Carrare et d’Arni en Toscane, de Rapolano en Ombrie, puis de Suilly-la-Tour en Puisaye – précisa cette question de la relation à l’invisible sous la forme de l’évidement et de l’inaccessible épaisseur. Elle est à l’origine des réalisations en pierre de la série Travail au fil, mais aussi du principe Sombre Propos, et sujet du film Le double voyage, réalisé en collaboration avec Hélène Châtelain. La série des Barques de pierre qui apparaissent dans ce film à été sculptée à partir de fragments et galets trouvés dans le lit de la rivière coulant au pied de la carrière du Monte Altissimo, à Seravezza.
Le fil d’acier monté en boucle utilisé pour extraire la pierre, ainsi que la relation au vide et à la verticale propre aux carrières, forment aussi la matrice de la série de sculptures suspendues du Cirque Philosophique.